avec intelligence et charme le pourquoi de son programme. Ce moment pédagogique que nous offrent parfois les artistes est un moment de bonheur partagé, car il dénote la complicité des choix.
Domenico SCARLATTI, tout d’abord… Libéré à la mort de son père, il écrit plus de 500 courtes mais belle sonates. L’interprétation apporte là une rondeur et un rythme quasiment identique à celui de l’eau sautant au travers des galets d’une rivière, interprétation très personnelle, correspondant bien à l’idée du compositeur qui préconisait que l’interprète devait avant tout se faire plaisir, pour mieux satisfaire son public… Mission accomplie, comme pour la belle sonate de HAYDN.

L
a deuxième partie, « SATIE et Compagnie », se voulait intimiste et porteuse là aussi d’une interprétation personnelle de Satie, ce génial misogyne, à la limite de la normalité, mais porteur d’une écriture riche dans son apparente simplicité : chaque note, bien posée, vous atteint dans votre sensibilité la plus intime et vous fait évader d’un monde morose… C’était certainement cela la quête d’Eric SATIE ?
De la vingtaine d’œuvres autour de Satie, le « Clair de Lune » de DEBUSSY nous est apparu grandissime et le « Glas » de SCHMITT sonnait la fin d’un concert magnifique, certes loin des sentiers battus… Mais les artistes sont là aussi pour nous faire évoluer, non ?

Pour la troisième année consécutive, le concert inaugural des "Cabardièses" avait lieu en façade du magnifique château de Pennautier, mis à disposition par Nicolas et Miren de Lorgeril… Le temps s’était arrêté et la nuit se faisait douce, à l’identique de l’artiste mondiale, Anne QUEFFELEC : toute en douceur dans sa splendide robe de concert, par sa voix douce et suave mais enjouée, elle présentait

« Ô temps suspends ton vol… »